« Nous fuyons devant nos peurs comme le cheval devant son ombre: nous ne pourrons jamais les distancer. Mais en cessant de fuir, nous cessons de les nourrir ».
Christophe André
Comprendre la peur
La peur fait partie d’une des six émotions primaires de l’être humain qui apparaît tôt dans le développement de l’enfant, tout comme la joie, la tristesse, la colère….
La peur peut prendre de multiples formes, a priori désagréable, difficile à contrôler et parfois même à reconnaître. Elle accompagne chacun de nous, à des degrés divers, tout au long de notre existence. Un certain nombre de peurs sont caractéristiques des étapes du développement de l’enfant et peuvent être accentuées par des environnements difficiles ou insécurisants.
La peur est à l’origine une réponse adaptative de l’organisme (physique et/ou psychique) face a un danger immédiat. Si la menace est réelle et concrète, il faut alors y faire face, fuir ou se mettre à l’abri. Cela est directement lié à notre instinct de survie.
La peur se manifeste à plusieurs niveaux : physiologique (accélération du rythme cardiaque, transpiration…), comportemental (immobilisation, fuite, combat) et subjectif (vécu émotionnel qui peut être verbalisé chez les humains).
Les manifestations de la peur
Les émotions, tels que la peur prennent naissances au niveau de notre cerveau limbique ou « cerveau émotionnel « . Il gère nos émotions et nos souvenirs (évènements vécus agréables ou désagréables). Il joue un rôle clé dans la formation des souvenirs à long terme et influence fortement notre comportement.
Le cerveau néocortex, souvent appelé le « cerveau rationnel », gère les fonctions intellectuelles complexes comme la créativité, le raisonnement logique, la planification et le langage. A l’opposé du cerveau reptilien, il prend le temps pour réagir.
Le cerveau reptilien, ou « cerveau instinctif ». Il contrôle les fonctions de survie de base telles que la respiration, le rythme cardiaque et les réactions de lutte ou de fuite. C’est un cerveau rapide nécessaire à l’instinct de survie. Il est le siège des pensées automatiques. Il intervient face aux peurs et a tendance à y répondre comme face à une situation de danger de mort imminente.
La plupart des émotions primaires (surprise, colère, dégoût, peur, tristesse, joie) se manifestent dans la partie haute du corps : la poitrine (modification du rythme respiratoire et cardiaque) où l’on peut poser des mots tels que: « avoir un nœud au ventre »; « j’ai la tête qui tourne »; « avoir les jambes coupées » (…).
Les peurs seront différentes d’une personne à l’autre et pourront être changeantes avec le temps.
Il existe différents types de peurs: rationnelles et irrationnelles. Une peur dite rationnelle, sera en lien direct avec une situation qui peut nous mettre réellement en danger (exemple: avoir peur de rencontrer un ours en forêt et se sentir menacé par celui-ci).
A contrario, une peur irrationnelle, sera en lien avec une situation ou un objet spécifique, mais sans réel danger pour la personne (exemple: se retrouver dans un endroit clos, un tunnel; se retouver face à une araignée..).
Concernant plus particulièrement le développement de l’enfant, certaines manifestations de peurs seront considérées normales selon la tranche d’âge de ce dernier.
Voici quelques peurs typiques chez l’enfant selon sa tranche d’âge :
De la naissance à 8 mois
L’angoisse de séparation (aux alentours de 8 mois) ou encore appelée: la peur de l’inconnu; la peur de l’abandon. Le bébé supporte difficilement l’apparition ou la disparition d’une personne de son champ visuel et également d’objets dans son environnement.
De 8 mois à 1 an
Peur des bruits forts et soudains (feu d’artifice; perceuse; mixeur…). Peur de changements physiques de personnes (déguisement; lunette de soleil, chapeau…).
De 1 à 2 ans
Peur des monstres, du noir. L’enfant ne fait pas encore la différence entre imaginaire et réalité.
De 2 à 5 ans
L’angoisse de séparation peut s’accentuer lors des moments d’accueil chez l’assistante maternelle, la crèche, les grands-parents. Mais aussi lors de l’entrée en maternelle. L’enfant a peur d’être séparé de ses parents, a le sentiment d’être abandonné…
Les peurs temporaires liées à des objets, des évènements précis (clown; père-noël; orage; vent; animal…) ou issus de contes, dessins animés.
De 5 à 12 ans
Peur associée à une situation particulière ou a un objet (les insectes; les animaux; médecin; dentiste; peur du vide; les incendies; les accidents.)
Au-delà de 12 ans
Les adolescents sont confrontés à des bouleversements émotionnels importants, ils sont « à fleur de peau ». Ils s’inquiètent souvent de leur image corporelle, de leur avenir, de leur réussite scolaire, du regard des autres et des problèmes mondiaux. Le besoin de se confronter à certaines peurs et certaines limites peut amener un adolescent à des conduites à risques, valorisées par les besoins d’appartenance à un groupe et à se comparer à ses pairs.
Selon Erik Erikson, ils traversent le stade de l’identité versus la confusion des rôles, où ils cherchent à comprendre leur place dans le monde, ce qui peut accroître leur anxiété.
L’enfant a besoin de se confronter à la peur et les peurs enfantines sont des expériences qui font grandir l’enfant à condition d’être accompagnées.
Les parents, grands-parents, famille au sens large du terme, professionnels de l’enfance jouent un rôle majeur : trop de distance rend l’enfant craintif, trop de protection ne permet pas à l’enfant de construire ses mécanismes de défense. Arriver à trouver un juste milieu entre l’écoute et la réassurance. En respectant le rythme de l’enfant, en l’encourageant à aller progressivement essayer ou affronter sa peur. En posant des mots sur ce qu’il vit, en l’invitant a dessiner ses peurs…
Peu à peu, l’enfant va augmenter son sentiment de sécurité, mais aussi sa confiance en ses capacités pour y faire face.
Ainsi, l’enfant, puis l’adolescent et finalement l’adulte apprennent à reconnaître cette émotion et développent des stratégies adaptées face à son environnement…
Et enfin, en tant qu’adulte, soyons vigilant à nos propres peurs et réactions. Souvent, certaines peurs sont transmises du parent à son enfant et cela sans en être conscient (exemple: crier a la vue d’une araignée et voir notre enfant avoir la même réaction quelques semaines plus tard).
En quoi la sophrologie peut-elle accompagner l’enfant ?
La sophrologie va aider l’enfant à se (re)connecter à ses capacités et à lui proposer des outils pour grandir sereinement. L’enfant apprend de ce fait à se connecter avec ses ressentis corporels et ses émotions. Ainsi il va apprendre à reconnaitre son émotion et à pouvoir mettre des mots dessus.
En tant que sophrologue et éducatrice de jeunes enfants, je suis là pour guider l’enfant, pour l’aider à trouver ses propres solutions. L’accompagnement que je propose se veut ludique.
En résumé, permettre à l’enfant de prendre conscience de son corps dans le mouvement, d’expérimenter, de ressentir et de mettre des mots sur ses ressentis dans son corps et dans sa tête va progressivement le rendre plus autonome dans son bien-être.
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📌Je propose à chacun un accompagnement spécifique et individualisé dans l’écoute et l’adaptation au besoin du moment à domicile ou en structure petite enfance.
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Je dépends de la la Chambre Syndicale de la Sophrologie et je me dois de respecter les règles morales et éthiques de ma profession. Ces règles sont définies dans le code de déontologie des sophrologues, édité par la Chambre Syndicale de la Sophrologie.