Comment être et accepter d’être un parent parfaitement imparfait

Comment être et accepter d’être un parent parfaitement imparfait

  • Auteur/autrice de la publication :
  • Publication publiée :18 juillet 2023
  • Post category:Parents
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Être parent cela commence quand?  Qu’est-ce qui fait qu’en tant que parents, on sort de ses gonds? Que peut-on faire pour ne pas culpabiliser? 

Soutien à la parentalité

Être parent cela commence quand ?

Être parent, cela commence lorsque l’on est enfant. On peut se faire une idée à travers notre propre expérience d’enfant : comment sont nos parents ; nos oncles ; nos tantes (…). On observe autour de nous comment les adultes réagissent face aux comportements des enfants.

On peut avoir une idée reçue sur notre future parentalité dès que l’on est enfant. Mais aussi sur l’enfant en général. Comment l’accompagner, le gérer (ex : quand j’étais plus jeune et que j’observais leur manière de se comporter avec leurs parents. Je me disais, quand je serai maman, ça filera droit). 

On avance tranquillement vers l’âge adulte. Possiblement, on apprend à mieux se connaître. On apprend à découvrir le monde autour de nous et on réévalue la vision initiale des modèles que l’on a eu. Croiser d’autres modèles adultes quand on a des enfants et que nos amis ont déjà eu des enfants. On avance progressivement vers une autre idée de notre future parentalité.

Et puis, un jour, on a le projet d’être parents. C’est un projet qui peut-être souhaité depuis longtemps. On rentre progressivement dans du concret, on est dans une parentalité où l’on se projette vraiment avec qui l’on est à l’instant « T » ; ce que l’on va faire demain. Peut-être que l’on lit des livres sur les besoins, sur la naissance (…) comme si on se préparait à vivre un grand voyage. Ce que l’on ne sait pas encore en tant que parent imaginaire c’est que la parentalité va nous faire évoluer. A chaque instant, on ne va pas être le même parent et on ne sait pas non plus que notre enfance va avoir un impact très fort. Non seulement sur ce que l’on a projeté, sur ce que l’on va vivre concrètement et comment on va gérer les situations qui vont se présenter. C’est à ce moment-là que l’on va imaginer un bébé idéal, un adolescent idéal. 

Notre parentalité va dépendre de l’enfant que l’on a. De son tempérament, de ses particularités(…). On ne va pas être le même parent avec un enfant qui a des soucis de santé (…). Cela va jouer sur le parent que l’on va devenir.

On a le parent imaginaire que l’on espère être avec notre enfant. Et puis, du moment que l’on a des enfants, ils nous font vivre des émotions et de ce fait, on n’est pas forcément le parent que l’on souhaitait. Nos enfants nous font grandir. On mûrit, on a d’autres expériences en parallèle, on échange avec d’autres parents.

On peut rencontrer des difficultés dans notre parentalité à cause de notre passé d’enfant. Cela va nous empêcher d’être nous-même. Potentiellement, il y a de nombreuses choses que l’on n’a pas digéré de notre enfance, soit consciemment, soit inconsciemment, voire même de choses réelles ou supposées car on a tendance à interpréter lorsque l’on est enfant. C’est-à-dire que l’on interprète avec notre regard, notre point de vue d’enfant à ce moment-là. Par exemple, en tant que parent, je peux me « battre » pour éviter de reproduire quelque chose que j’ai connu. Dans ce cas-là, est-ce que je peux dire que je suis vraiment moi-même. Par exemple, j’ai eu des parents violents. On parle de violence éducative ordinaire ou des parents qui “craquent”. Et bien, on ne souhaite pas être ce parent là. 

Je vais passer ainsi beaucoup de temps et d’énergie pour ne surtout pas reproduire cet aspect de la parentalité. Mais de ce fait, je peux avoir beaucoup de difficultés lorsqu’il va falloir que je pose des limites claires ou que je m’impose parfois par rapport à mes enfants. Je peux avoir de ce fait un parent autoritaire ou violent. Et ainsi, ne pas être soi-même car figé par cette peur de reproduire.

Cela peut-être également, le contraire. Si j’ai eu des parents laxistes, n’ayant pas de règles…Je ne souhaite pas reproduire cela. Je peux ainsi devenir très contrôlant et même en arriver à dégrader la relation avec mes enfants alors qu’au départ ce n’est pas ce que je souhaitais.

Si on idéalise une vision de la parentalité avec nos interprétations, eh bien cela peut conditionner la vision d’une parentalité idéale et de ce fait, faire en sorte que l’on ne soit pas soi-même. Par exemple, le fait que l’on se mette parfois en colère alors que l’on a pas envie d’avoir cette réaction là. Potentiellement, on est en train de revivre une situation que l’on a connue lorsque l’on était enfant.

Parent parfaitement imparfait

Qu'est-ce qui fait qu'en tant que parents, on sort de ses gonds?

C’est notre cerveau qui nous amène vers cette vision de l’équilibre et comme le vécu de notre enfance n’est pas dans l’équilibre mais plutôt dans la souffrance, on a une réaction réflexe qui est plutôt d’amener vers le bonheur.

C’est à ce moment là, que l’on peut se dire : « je ne suis pas ce parent idéal », « je ne suis pas ce parent que j’avais imaginé, que j’avais lu dans les livres ».

Notre société actuelle, nous amène une image de la parentalité qui est plus une parentalité positive bienveillante. Qui nous invite à ne pas user de violence physique, psychologique. 85% des familles utilisent les violences éducatives ordinaires : le chantage ; l’humiliation ; rabaisse les enfants(…). Ce sont des pratiques parentales que l’on avait avant et que la société d’aujourd’hui nous dit que l’on peut être un parent autrement. Mais pour autant, est-ce que l’on nous dit «quoi faire », « comment le faire ? »

C’est peut-être à nous parents de l’inventer ?

La prise de conscience du parent de sa réaction décalée ; disproportionnée va l’amener à un sentiment de culpabilité. Ce sera l’étape n°1 : la prise de conscience.

Cette étape va être utile et salvatrice. Elle va permettre de rééquilibrer le parent que l’on pensait être et celui que l’on a envie d’être. S’est peut-être aussi à ce moment là où l’on va prendre conscience que l’on va développer une nouvelle forme de parentalité. Notre propre parentalité idéale.

Car la parentalité idéale n’existe pas !

Beaucoup de familles témoignent en disant qu’il y a une pression qui est liée à ces courants de parentalité bienveillante, à la société comme si on avait une injonction à suivre cette parentalité. Et comme on ne l’a pas vécu enfant ou rarement. On va la chercher dans les ouvrages. On calque une parentalité parfaite qui n’existe nulle part même pas chez les auteurs de bouquins. Dès que bébé naît, on a tendance à culpabiliser et cela ne va qu’engendrer, entretenir ce sentiment. Cela ne va pas forcément nous aider à nous réinventer. Si l’on reste dans un état de culpabilité, on va rester figé et on ne va pas avancer.

Il faut imaginer la parentalité positive comme un idéal, des valeurs, un cheminement. Mais cela n’est pas un objectif absolu. On va composer avec qui on est en ayant pour objectif d’avancer avec ces valeurs, sur ce chemin.

A chaque instant, le curseur va bouger (exemple : tu t’es mis en colère après ton enfant alors que cela ne te ressemble pas). Tu as l’impression que tu as régressé, que le curseur s’est éloigné de ces valeurs absolues mais pour autant le fait de prendre conscience de cela va t’aider à cheminer à chercher d’autres solutions où réfléchir à ta parentalité et donc le curseur bouge à chaque instant.

On fait avec notre énergie du moment, les difficultés du travail, du couple, une situation financière difficile (…). On fait avec la théorie, ce que l’on peut comprendre, mettre en place et au final, l’aspect émotionnel qui est toujours là. Il faut composer avec cela, avec qui l’on est vraiment. Il n’y a pas de pompons à attraper comme dans les manèges. Quand on est un parent bienveillant, on peut parfois s’éloigner de cet idéal, mais personne ne dit qu’il faut l’atteindre, c’est nous qui pensons cela.

La parentalité, s’est plus : « je veille à rester sur le manège et à continuer à faire des tours ». Je ne renonce pas, je cherche à continuer à avancer où à rester sur ma position. On est pas à l’école, on ne va pas être noté en tant que parent. Si je reste bloqué sur ce parent parfait, je vais entretenir ce sentiment de culpabilité. Et cette culpabilité va puiser dans notre énergie dont on a besoin pour se mettre en mouvement. Au lieu d’agir, on va se désinvestir de notre rôle de parent (Exemple : si j’interviens, je ne vais plus être le parent que j’ai envie d’être alors je lâche prise et je n’interviens plus. Je ne vais pas être dans une vision positive lorsque je vais faire cela et donc c’est un cercle vicieux).

Nos enfants nous montrent dans ce qu’ils vivent, dans leur manière de réagir si nous sommes un parent suffisamment bon ; un parent suffisamment à l’écoute ; suffisamment vrai avec ses propres émotions. Si l’on est pas suffisamment « quelque chose » en tant que parent, notre enfant va nous le faire remarquer par son attitude, ses comportements et cela peut-être à nouveau un signal d’alarme. Je vais réfléchir à ma culpabilité et me mettre en mouvement. Je prends conscience et je me mets en mouvement. Je ne me laisse pas envahir par ma culpabilité.

Qu’est ce que l’on peut faire pour ne pas culpabiliser ?

C’est notre cerveau qui nous amène vers cette vision de l’équilibre et comme le vécu de notre enfance n’est pas dans l’équilibre mais plutôt dans la souffrance, on a une réaction réflexe qui est plutôt d’amener vers le bonheur.

C’est à ce moment là, que l’on peut se dire : « je ne suis pas ce parent idéal », « je ne suis pas ce parent que j’avais imaginé, que j’avais lu dans les livres ».

Notre société actuelle, nous amène une image de la parentalité qui est plus une parentalité positive bienveillante. Qui nous invite à ne pas user de violence physique, psychologique. 85% des familles utilisent les violences éducatives ordinaires : le chantage ; l’humiliation ; rabaisse les enfants(…). Ce sont des pratiques parentales que l’on avait avant et que la société d’aujourd’hui nous dit que l’on peut être un parent autrement. Mais pour autant, est-ce que l’on nous dit «quoi faire », « comment le faire ? »

C’est peut-être à nous parents de l’inventer ?

La prise de conscience du parent de sa réaction décalée ; disproportionnée va l’amener à un sentiment de culpabilité. Ce sera l’étape n°1 : la prise de conscience.

Cette étape va être utile et salvatrice. Elle va permettre de rééquilibrer le parent que l’on pensait être et celui que l’on a envie d’être. S’est peut-être aussi à ce moment là où l’on va prendre conscience que l’on va développer une nouvelle forme de parentalité. Notre propre parentalité idéale.

Car la parentalité idéale n’existe pas !

Beaucoup de familles témoignent en disant qu’il y a une pression qui est liée à ces courants de parentalité bienveillante, à la société comme si on avait une injonction à suivre cette parentalité. Et comme on ne l’a pas vécu enfant ou rarement. On va la chercher dans les ouvrages. On calque une parentalité parfaite qui n’existe nulle part même pas chez les auteurs de bouquins. Dès que bébé naît, on a tendance à culpabiliser et cela ne va qu’engendrer, entretenir ce sentiment. Cela ne va pas forcément nous aider à nous réinventer. Si l’on reste dans un état de culpabilité, on va rester figé et on ne va pas avancer.

Il faut imaginer la parentalité positive comme un idéal, des valeurs, un cheminement. Mais cela n’est pas un objectif absolu. On va composer avec qui on est en ayant pour objectif d’avancer avec ces valeurs, sur ce chemin.

A chaque instant, le curseur va bouger (exemple : tu t’es mis en colère après ton enfant alors que cela ne te ressemble pas). Tu as l’impression que tu as régressé, que le curseur s’est éloigné de ces valeurs absolues mais pour autant le fait de prendre conscience de cela va t’aider à cheminer à chercher d’autres solutions où réfléchir à ta parentalité et donc le curseur bouge à chaque instant.

On fait avec notre énergie du moment, les difficultés du travail, du couple, une situation financière difficile (…). On fait avec la théorie, ce que l’on peut comprendre, mettre en place et au final, l’aspect émotionnel qui est toujours là. Il faut composer avec cela, avec qui l’on est vraiment. Il n’y a pas de pompons à attraper comme dans les manèges. Quand on est un parent bienveillant, on peut parfois s’éloigner de cet idéal, mais personne ne dit qu’il faut l’atteindre, c’est nous qui pensons cela.

La parentalité, s’est plus : « je veille à rester sur le manège et à continuer à faire des tours ». Je ne renonce pas, je cherche à continuer à avancer où à rester sur ma position. On est pas à l’école, on ne va pas être noté en tant que parent. Si je reste bloqué sur ce parent parfait, je vais entretenir ce sentiment de culpabilité. Et cette culpabilité va puiser dans notre énergie dont on a besoin pour se mettre en mouvement. Au lieu d’agir, on va se désinvestir de notre rôle de parent (Exemple : si j’interviens, je ne vais plus être le parent que j’ai envie d’être alors je lâche prise et je n’interviens plus. Je ne vais pas être dans une vision positive lorsque je vais faire cela et donc c’est un cercle vicieux).

Nos enfants nous montrent dans ce qu’ils vivent, dans leur manière de réagir si nous sommes un parent suffisamment bon ; un parent suffisamment à l’écoute ; suffisamment vrai avec ses propres émotions. Si l’on est pas suffisamment « quelque chose » en tant que parent, notre enfant va nous le faire remarquer par son attitude, ses comportements et cela peut-être à nouveau un signal d’alarme. Je vais réfléchir à ma culpabilité et me mettre en mouvement. Je prends conscience et je me mets en mouvement. Je ne me laisse pas envahir par ma culpabilité.

Qu’est ce que l’on peut faire pour ne pas culpabiliser ?
Avoir de l’empathie envers soi-même, se faire accompagner pour s’offrir ce temps pour nous,
Se demander ce que cela apprend à mon enfant ? On montre à son enfant que l’on peut se tromper, que l’on est pas parfait. Comment je peux me réinventer (exemple : je sens que la colère monte face au comportement de mon enfant. Je vais prendre 5mn pour respirer, sortir de la pièce et revenir quand je serai calmé),
Je lâche cette idée du parent idéal et j’essaie de me regarder le nombril. Qu’est ce qui est juste pour moi ? Ces idées que l’on a dans les livres sont nécessaires pour beaucoup de parents car elles permettent d’avoir des pistes où simplement de porter un nouveau regard sur eux-mêmes ou sur leur enfant.

Quand on accepte d’être imparfait, on accepte toute notre vérité pas simplement l’image que l’on voudrait être et de ce fait, je vais pouvoir reconnaître que cette émotion c’est moi qui l’avait avant que la situation dégénère. Il est difficile pour un parent de trouver le chemin de la parentalité, du chemin de qui il est. D’accepter ses imperfections,

-La plupart du temps, on est rarement parent tout seul et quand on est parent à deux, on est rarement d’accord avec ce que fait l’autre parent parce que l’idée qu’il a construit du parent idéal n’est pas là même que là notre. Cela peut être culpabilisant, voire destructeur pour le couple. Sauf que si je reconnais mes faux pas et si je me mets en chemin, il y a des choses que je peux partager avec mon partenaire. On discute et on co-construit une parentalité. Cela entraîne une belle relation en dehors du couple amoureux. Une belle relation parentale.

          En somme, chaque émotion vient apporter un message. Si je reste bloqué sur l’émotion elle-même, je ne peux accéder à ce message. Par contre, si j’arrive à accepter mes émotions et que cela est parfaitement imparfait de se sentir coupable ; d’être triste…
Une émotion vient me dire qu’il y a quelque chose qui n’est pas à l’équilibre pour moi. Qu’est-ce que je fais pour moi adulte, une fois que j’ai pris conscience que cette émotion à un message pour moi? Qu’est-ce que je fais du message ? Comment, je le transforme ?

Nos émotions sont des guides. Notre cerveau est conditionné pour nous amener vers du bonheur, un équilibre, une certaine harmonie émotionnelle. Et chaque émotion qui arrive porte un message.

Pour beaucoup d’adultes, gérer ses émotions c’est les étouffer. Mais, si j’étouffe mes émotions, je passe à côté d’un message. Et en les étouffant, on ne fait que les amplifier.

Si j’apprends à écouter mes émotions qui passent d’abord par des sensations physiques, il faut arriver à dire que l’on remet une discussion à plus tard, dans 5 mn ; 10 mn et dire pourquoi. Et là, on prend un temps pour soi. Il n’y a pas d’urgence à régler une situation. Au moment où j’ai une émotion trop forte, je ne suis pas capable, ce n’est pas possible pour mon cerveau de faire. Cela évite des conflits, des étapes de réparations.

Le risque d’essayer d’être toujours ce parent idéal est que la balance soit toujours dans le négatif. C’est à dire que si j’ai trop d’attentes et pas assez de satisfaction parce ce que je suis toujours dans la culpabilité de ne pas être ce parent idéal, le risque est de glisser vers un burn-out parental. Plutôt que de viser d’être le parent idéal, viser la marche suivante et non le haut de la montagne.

En espérant que cet article pourra vous apporter un peu plus de légèreté.

Conférence du Sommet Vivre les émotions en famille, Être un parent imparfait et heureux, c’est possible !