Le psychologue américain, Paul Ekman a formulé la théorie des émotions de base universelles dans les années 1970. Il a définit  six émotions primaires que partagent tout être humain: la joie, la peur, la colère, la surprise, le d’égout, la tristesse.

Une émotion c’est « une réponse physiologique à une stimulation, à une modification de l’environnement. Tandis qu’un sentiment est déclenché par les pensées et est donc physiologique (ex: un sentiment de solitude, qui peut entraîner la tristesse comme émotions). » Ravi Sivanandame, psychologue clinicien.

Accueillir et encourager les émotions de l’enfant, l’écouter, lui donner la permission  de libérer ses tensions, c’est lui permettre de se constituer une personnalité solide, une sécurité intérieure stable afin qu’il aborde sereinement la vie.

–>Comment accompagner les émotions d’un enfant ?

Lorsqu’un enfant éprouve une émotion telle que la colère, la peur, le dégoût, la tristesse. Il faut se dire, qu’il y a toujours un élément déclencheur et selon la maturité ou la capacité adaptative de l’enfant. L’émotion va être plus ou moins difficile à accompagner.
Comment nous, en tant qu’adulte, pouvons-nous l’aider à prendre conscience de ce qui se passe en lui ?

Le cerveau de l’enfant est immature. Les fruits de la  maturation s’effectuent entre 5 et 7 ans. Cela sera plus entre 8 et 9 ans pour un enfant hypersensible. L’enfant n’est pas   en mesure de gérer l’ensemble de ses émotions qui affluent en lui. Cela ne se fera que lorsque son cerveau aura atteint sa pleine maturité autour de 20 ans.

•   Ecouter l’enfant et avoir une attitude empathique, c’est à dire entendre ce qu’il essaie de nous dire et ne pas le traduire en nos propres termes ou raisonnements d’adultes. Evitez de se mettre en colère ou de se montrer énervé. Cela sous entend que nous sommes nous-mêmes capable de réguler nos propres émotions! 
  Essayons de nous mettre à la place de l’enfant et essayons de poser des mots sur ses ressentis ou accompagnons le, une fois que la tempête est passée à mettre des mots dessus: « Je vois que tu es en colère »; « qu’est-ce que cela provoque en toi? »; « pourquoi te mets-tu dans cet état? »; « Je vois bien que tu es très triste, c’est normal de pleurer lorsque l’on est triste et cela fait du bien ».
  Reconnaître les émotions d’un enfant, les accueillir, faire preuve d’empathie participe, favorise le développement de son cerveau. Il y a fort à parier qu’il se calmera bien plus rapidement.
• C’est également lui proposer de la contenance, de la sécurité affective dont il a besoin car il est encore immature pour pouvoir se recentrer et se ressourcer par lui-même.
  Contenir physiquement, psychiquement et verbalement c’est penser le bien-être de l’enfant, c’est l’accompagner à décharger ses tensions émotionnelles.
  
• Comprendre l’enfant, en respectant ses émotions c’est lui permettre de sentir, ressentir qui il est, de prendre conscience de lui même. C’est le considérer comme une personne. C’est l’aider à prendre conscience de ses propres capacités, de ses ressources mais aussi de ses manques. Ne pas laisser un enfant exprimer ses émotions, les ignorer où les diminuer: « Arrête de pleurer »; « Arrête de faire le bébé »; « Mais non tu n’as pas peur, tu es un garçon »…C’est le laisser en tension. Ses émotions seront ainsi non dépassées, réprimées.
• Exprimer régulièrement nos émotions en tant qu’adulte. Notre enfant, nous observe, nous imite, nous écoute. On a le droit de dire, de montrer que l’on est en colère, contrarié, frustré…L’important est de formuler, de mettre en mots nos ressentis. Ainsi votre enfant va vous imiter « Je suis en colère ce soir, j’ai passé une sale journée ! ».
  Il est également important de formuler des émotions positives car le positif engendre, amène du positif « Je suis super contente que l’on est pu cuisiner ensemble aujourd’hui ».